Judo signifie « voie de l’adaptabilité » (on le traduisait jadis par « voie de la souplesse »). Dans cette discipline, la recherche de l’efficacité soudaine et esthétique, de la pureté, de la précision du geste est primordiale tels d’autres arts nippons comme le théâtre Nô, l’estampe japonaise ou encore le haïku…
Dans son livre Principes et fondements du Judo, Emmanuel Charlot raconte que dès 1882, Jigoro Kano (le créateur du judo) définissait le judo comme un moyen d’éducation ayant propension à l’universalité et que c’est pour cette raison qu’il avait fondé sa discipline sur l’idéogramme ‘’do’’ qui signifie la voie, le chemin. DO est divisé en deux pictogrammes représentant l’un le mouvement et l’autre l’être allant tête haute, le tout étant symbole de l’homme qui avance en regardant. Outre la technique (Gi) et le corps (Taï), le judo, fondé sur le patrimoine martial du Ju-jutsu traditionnel constitue donc aussi un travail de l’intellect (Shin).
Kano en démonstration
Ainsi les expressions motrices, relationnelles et orales des pratiquants entrent en cohérence autour d’une culture à la fois proche et lointaine et ils en garderont trace dans leur épanouissement physique, mental et créatif. L’ouverture d’esprit est incontournable dans cette dimension pédagogique et humaniste, c’est pourquoi la FFJDA (Fédération Français de Judo et Disciplines Associées) énonce dans l’article 1 de ses statuts : le judo veut ‘’contribuer à l’épanouissement de la personne humaine, à l’intégration sociale et au développement de la citoyenneté ‘’.